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Afrique de l’Ouest, perspectives haussières pour le coton

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Les superficies en coton sont attendues en hausse au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. A 1,41 million d’hectares en 2022/23, les superficies emblavées progresseraient de 6% par rapport à la campagne 2021/22 selon le département américain de l’Agriculture (USDA). La production suivra avec une hausse anticipée de 4% pour atteindre 2,62 millions de balles, un nouveau record.

De belles perspectives qui s’ajoutent à des cours mondiaux élevés en vigueur depuis plusieurs mois. Les autorités ont d’ailleurs procédé à une hausse du prix d’achat au producteur tant au Burkina Faso qu’au Mali, le Sénégal n’ayant pas encore fixé les prix. Une hausse des prix aux producteurs couplée avec des subventions aux intrants, dont les prix sont maintenus au même niveau que l’année dernière, éliminant donc la charge de la flambée des prix des engrais. Au Burkina Faso, les prix des engrais en 2022/23 ont grimpé de 97% par rapport à la campagne précédente passant de $562,22 la tonne à $ 1 109,57, observe l’USDA.

Les sociétés cotonnières d’Afrique de l’Ouest bénéficient pleinement des cours mondiaux élevés. Elles disposent de la capacité de vendre des quantités importantes sur l’éloigné, souligne un négociant. Elles auraient déjà vendu 30 à 40% de la future récolte 2022/23 donc à un prix élevé.

Si le ciel semble dégagé, des nuages pourraient toutefois apparaître. En premier lieu sur la disponibilité des engrais. Si certains pays ont anticipé, d’autres ne disposent que de la moitié de leur besoin voir presque rien. En outre, avec l’inflation et la hausse des prix des produits alimentaires, une partie des engrais pourrait être détournée sur les cultures vivrières ce qui potentiellement pourrait réduire les rendements du coton.

Plus spécifiquement, pour le Burkina Faso la question sécuritaire reste posée, en particulier pour la zone de la Société Cotonnière du Gourma (Socoma). Quant au Mali, il est depuis janvier sous sanction de la Cedeao et ne peut donc exporter son coton via les ports de Côte d’Ivoire et du Sénégal. Si, il expérimente des expéditions via le ports de Conakry et Nouakchott, ce sont que pour des petites quantités. Le coton serait toutefois exporté via un autre grand port de la sous-région.

Enfin, mais ce problème concerne plus les négociants, la situation inextricable du transport maritime. « Impossible d’embarquer quoi que ce soit » affirme un négociant. Les prix ont quasiment triplée pour un conteneur et sans garantie !

Source : commodafrica.com/