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Accord de principe entre la Tanzanie et le Burundi pour la construction d’une ligne ferroviaire inter-Etat de 282 km

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Consciente de son importance dans les échanges transfrontaliers de certains voisins enclavés, la Tanzanie veut pleinement tirer profit de sa position géographique. Le pays ne lésine pas sur les moyens pour développer son réseau ferré, pour un accès plus direct.

Un accord de principe a été signé entre la Tanzanie et le Burundi pour la construction d’une ligne ferroviaire de 282 km qui va relier les deux Etats d’Afrique de l’Est. L’infrastructure s’étendra de la ville d’Uvinza dans l’ouest de la Tanzanie à la capitale burundaise, Gitega.

Dans un communiqué en date du 16 janvier, le ministre tanzanien des Finances, Mwigulu Nchemba, a indiqué que la Tanzanie va construire 156 km de rail allant d’Uvinza à Malagarasi, tandis que le Burundi en construira 126 km jusqu’à Gitega. Selon le communiqué, le développement de ce réseau nécessitera un investissement d’environ 900 millions $.

Le ministre des Finances du Burundi et moi-même commençons à chercher des domaines où nous pouvons collecter des fonds pour mettre en œuvre ce projet,

a déclaré Mwigulu Nchemba.

Ce projet fait partie intégrante d’une feuille de route nationale dans le domaine ferroviaire, qui vise à construire un réseau à écartement standard allant du port de Dar es Salaam vers l’arrière-pays l’Afrique orientale et australe, notamment des pays tels que le Burundi, la RD Congo, la Zambie, le Rwanda et l’Ouganda.

La première phase de projet consiste en un linéaire de 1 219 km, scindé en 5 lots. Le dernier de ces lots a été adjugé le 28 décembre 2021 au groupe turc Yapı Merkezi, qui exécute déjà les deux premiers lots.

Idéalement positionné sur l’océan Indien, le port de Dar es Salaam est actuellement considéré comme la 2ème plus importante porte d’entrée de l’Afrique de l’Est, après le port de Mombasa (Kenya).

La stratégie justifiant les investissements du gouvernement tanzanien dans les infrastructures ferroviaires consiste fondamentalement à faire du pays la plaque tournante des échanges transfrontaliers des Etats de la partie orientale et australe de l’Afrique avec le reste du monde.

Le développement de cet ouvrage fournira au Burundi un accès plus direct à l’océan pour exporter davantage ses productions minières et agricoles (notamment le café, le thé, le coton et les cultures vivrières). Il contribuera aussi à libérer le potentiel minier de ce pays qui dispose de gisements de terres rares.

Source : agenceecofin.com