Au Burkina Faso, le gouvernement a annoncé le vendredi 6 mai dernier qu’il débourserait une enveloppe de 72,8 milliards Fcfa (117 millions $) pour subventionner les intrants dans le cadre de la campagne cotonnière 2022/2023.

Cette démarche vise principalement à atténuer l’effet sur l’appareil de production, de la flambée des prix des engrais à l’international dans le sillage du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Ce dernier pays, pilier du commerce mondial des fertilisants, fournit 17 % du volume total du produit consommé par la filière selon Abdoulaye Tall (photo), ministre du Commerce.

Plus spécifiquement, ce soutien public permettra aux producteurs d’accéder au sac de 50 kg d’engrais NPK et d’urée au prix de 16 000 Fcfa contre des tarifs sans subvention qui se seraient élevés respectivement à 35 000 Fcfa et 37 000 Fcfa. « Le prix du traitement insecticide classique pour un hectare est fixé à 3 800 Fcfa au lieu de 6 000 Fcfa. L’insecticide de spécialité est subventionné pour que le traitement à l’hectare soit effectué à 7 000 Fcfa », ajoute M. Tall.

Dans le pays, la livraison des intrants aux groupements des producteurs s’effectue par les trois sociétés cotonnières privées (SOFITEX, FASO COTON et SOCOMA) qui ont le monopole d’achat de coton graine dans leurs zones et assurent l’égrenage ainsi que la valorisation de la fibre.

Si les autorités n’ont pas annoncé d’objectif de production pour 2022/2023, il faut rappeler que pour 2021/2022, un volume de 629 500 tonnes est prévu. Un tel niveau signerait la meilleure récolte depuis 5 ans.

Source : agenceecofin.com/