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Actualités & Analyses

Depuis 2008, la production de coton durable a doublé tous les 2,5 ans

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Le coton durable est en forte demande car les clients cherchent à prendre des décisions d’achat responsables et les marques utilisent la durabilité pour différencier leurs produits sur le marché », affirme Vivek Voora, associé principal à International Institute for Sustainable Development (IISD) qui vient de publier un nouveau rapport sur le coton durable « Cotton prices and sustainability » .

Ce rapport fait l’état des lieux du coton produit conformément aux normes de durabilité volontaire (voluntary sustainability standards -VSS) telles que Better Cotton ou Cotton made in Africa, biologique ou Fairtrade.

La production de coton conforme aux normes VSS a atteint un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 39 à 40% entre 2008 et 2019. Une production certifiée majoritairement réalisée en Asie, en premier lieu en Inde puis Chine et Turquie. L’Afrique ne produit qu’environ 4% de la production mondiale, les premiers producteurs étant la Tanzanie puis dans une moindre mesure l’Ouganda et le Bénin. Toutefois, observe l’IISD, le GAGR a ralenti entre 28% et 29% entre 2014 et 2019.

« Les normes de durabilité peuvent aider à lutter contre les effets environnementaux et sociaux liés à la production de coton conventionnelle », estime Vivek Voora. « Y compris la pénurie d’eau, la contamination des sols et de l’eau par le ruissellement des pesticides, le travail forcé et les mauvaises conditions de travail. »

En revanche, en terme de prix et donc de revenus pour les cotonculteurs, l’équation semble plus difficile à résoudre. Si Steffany Bermudez, analyste des politiques à l’IISD, affirme que « Les agriculteurs de certaines régions peuvent recevoir des prix jusqu’à 50 % plus élevés et des revenus de culture 20 % plus élevés pour la culture du coton conforme aux normes VSS, par rapport au coton conventionnel », il est très difficile d’avoir une vue d’ensemble sur les revenus des agriculteurs cultivant le coton durable.

Ainsi, observe, IISD, la recherche montre que ces prix et revenus plus élevés proviennent de l’amélioration de la qualité des cultures et des pratiques rentables associées à la conformité aux VSS. Cependant, les niveaux de prix minimaux utilisés par certains VSS se sont avérés inefficaces, car ils sont souvent fixés en dessous des prix du marché international et des prix fixés par le gouvernement. « Les organismes de normalisation doivent mettre en œuvre ou mettre à jour leurs prix minimaux pour refléter la réalité du marché et indemniser équitablement les agriculteurs », souligne Steffany Bermudez.

Source : commodafrica.com