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Kenya : la stratégie de l’exécutif pour la culture du coton transgénique prend du plomb dans l’aile

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Au Kenya, le plan de développement de la culture de coton génétiquement modifié (coton Bt) fait face à des vents contraires. En effet, dans le pays qui a approuvé depuis 2018 l’importation de semences de coton Bt, les autorités doivent faire face actuellement à un problème d’approvisionnement de la part de l’entreprise indienne Maharashtra Hybrid Seeds (Mahyco), principal opérateur accrédité.

La compagnie avait mené préalablement plusieurs tests dans les champs d’expérimentation situés dans le comté de Baringo pour le compte du géant américain Monsanto avant son rachat par Bayer. Cette situation de rupture de l’approvisionnement a déjà empêché les exploitants d’ensemencer de manière concomitante avec les grandes pluies débutant en mars dernier.

Dans la filière, l’annonce de la distribution des semences avait soufflé un vent d’optimisme dans le rang des producteurs qui anticipaient une amélioration de leurs rendements et de revenus grâce à des variétés plus résistantes aux nuisibles.

Selon les autorités, le rendement en fibre obtenu grâce au coton Bt peut représenter jusqu’au triple de celui issu de l’utilisation du coton conventionnel. Un atout majeur dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à accroître l’offre en matières premières pour stimuler l’industrie du textile et de l’habillement ainsi que réduire les achats de vêtements d’occasion qui coûtent chaque année 150 millions $.

Même si cet épisode vient perturber leur plan, les autorités ne comptent pas abandonner pour autant leurs ambitions dans le coton transgénique.

Désormais, le gouvernement compte mettre à contribution l’Organisation de recherche sur l’agriculture et l’élevage (KALRO). Son objectif sera de travailler au développement, à la commercialisation ainsi qu’à la vulgarisation de nouvelles variétés hybrides. L’institution a déjà à son actif, le développement d’une variété transgénique de manioc, une première dans le pays pour une culture alimentaire.

Pour rappel, le Kenya récolte environ 15 000 tonnes de coton-graine par an.

Source : agenceecofin.com/