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L’Afrique de l’Ouest, région cotonnière confrontée aux pires risques climatiques au monde

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Industrie du coton, réveillez-vous ! Tel est le cri d’alarme lancé par l’initiative Cotton 2040 à la lecture de l’étude qu’elle avait commanditée auprès du spécialiste du risque climatique Acclimatise. Selon ce qui se veut la toute première analyse sur l’impact du changement climatique sur la production mondiale de coton, la moitié des régions productrices de coton à travers le monde risque d’être impactée.

Dans le pire scénario souligné dans l’étude « Adapting to climate change – physical risk assessment for global cotton production », toutes les régions cotonnières seront exposées à des risques accrus liés à un phénomène climatique d’ici 2040. Le risque sera plus ou moins grand selon les régions mais, une chose est certaine : la moitié des régions productrices subira des changements drastiques liées à une exposition forte, voire très forte, à au moins un risque climatique.

Deuxième enseignement, les régions confrontées aux risques climatiques les plus extrêmes sont l’Afrique du nord et de l’ouest, ainsi que l’Asie. Mais les six régions les plus importantes en termes de volumes produits -Inde, Etats-Unis, Chine, Brésil, Pakistan et Turquie- sont exposées à des risques croissants, que ce soit des feux, des sécheresses ou des pluies excessives.

75% des superficies cotonnières mondiales seront confrontée à un risque accru de températures dépassant les 40°C, tandis que 40% enregistreront des températures qui ne sont plus compatibles avec la culture du coton.

La moitié des superficies en coton seront impactés par la sécheresse et 20% par les inondations d’ici 2040, tandis que 30% seront confrontées aux glissements de terrain. Toutes les régions de production sont exposées aux risques accrus d’incendie et 60% aux vents violents ; 10% subiront davantage de tempêtes.

La solution ? Recourir à des méthodes culturales plus durables, avec moins d’émissions de carbone. Ceci dit, il faut que la filière se prépare à travailler dans des conditions toutes autres qu’actuellement.

L’avertissement n’est pas sans implication sur des domaines et des filières qui vont bien au-delà du coton stricto sensu lorsqu’on sait que le marché mondial cotonnier est estimé à $ 12 milliards. Le coton rentre pour 31% des matières brutes utilisées sur le marché mondial du textile avec un impact économique annuel de plus de $ 600 milliards.

A travers le monde, plus de 350 millions de personnes produisent ou transforment le coton. Outre le nombre de personnes impliquées, elles sont aussi parmi les plus pauvres au monde, 90% cultivant le coton sur moins de 2 ha, dans les pays en développement, notamment en Afrique.

Source : commodafrica.com