Le gouvernement du Bénin envisage de lancer, en octobre prochain, les travaux de bitumage d’une route principale du nord-ouest du pays qui dessert la ville de Banikoara (frontalière du Burkina-Faso) à partir de Djougou en passant par Péhunco.
L’information a été donnée par le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, alors qu’il se livrait à un exercice d’échange avec des internautes le vendredi 27 août.
« Le projet n’a pas été abandonné. Le financement est bouclé et les entreprises en charge des travaux sont connues. En somme, le processus est lancé, et n’eût été les pluies de ces derniers mois, les travaux auraient démarré. Les entreprises sont en place, en principe au cours du mois d’octobre à venir, les travaux seront lancés », rassure le porte-parole du gouvernement
Le projet routier Djougou-Péhunco-Banikoara, encore appelé route cotonnière en raison du fort potentiel de production de la zone, concerne un linéaire total de 209,68 km dont les travaux devraient s’exécuter en 4 ans.
L’investissement nécessaire pour sa mise en œuvre est estimé à 132 milliards FCFA (soit 240 millions $). Et les fonds seront pourvus à la fois par la Banque africaine de développement (BAD), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) ainsi que l’Etat béninois. Dans des proportions chiffrées respectivement à 107 milliards FCFA dont 6,17 milliards FCFA sous forme de don, 17 milliards FCFA et 2 milliards FCFA.
Scindés en plusieurs lots, les travaux devraient se réaliser en 4 phases à savoir : Djougou-Péhunco (72,48 km) pour une durée de 30 mois, Péhunco-Kérou (72,94 km) réalisable en 30 mois, Kérou-Pk (38,56 km) qui durera 24 mois, et Pk-Banikoara (25,70 km) sera réalisé en 24 mois.
Selon le porte-parole du gouvernement, « l’objectif général de la route du coton est d’améliorer la productivité et la compétitivité de la filière coton, textile et habillement, favoriser la transformation et la valorisation locale du coton en vue de diversifier les débouchés sur les marchés sous régionaux, régionaux et internationaux, et créer des emplois directs et durables au profit des populations ».
Un rapport du ministère béninois des transports indique que plusieurs autres infrastructures et ouvrages sociocommunautaires sont prévus dans le cadre du projet. Comme entre autres « l’aménagement de 152 kilomètres de pistes rurales ; la construction de 18 forages pour l’accès à l’eau ; la construction de 12,013 mètres linéaires de clôtures ; la réhabilitation de 9 infrastructures marchandes ».
Source : agenceecofin.com
