Au Burkina Faso, la filière coton est confrontée à l’image de plusieurs de ces voisins à des attaques importantes de ravageurs. Face à cette menace sur les récoltes, les interventions publiques essaient de suivre.
Au Burkina Faso, le gouvernement a décrété le mercredi 8 février en Conseil des ministres, le jasside du coton indien (Amrasca biguttula), comme un « fléau agricole ». La nouvelle espèce plus nuisible que l’espèce la plus commune de jasside (Jacobiella facialis) qui frappe d’autres pays de la sous-région, a provoqué de sévères attaques dans les champs de coton et a résisté aux diverses interventions mises en œuvre par les acteurs de la filière.
« Ces attaques entrainent le ralentissement voire l’arrêt de l’activité photosynthétique, ce qui provoque la baisse de la productivité du cotonnier », détaille un communiqué. Selon l’exécutif, le nouveau décret permet désormais d’importer et d’utiliser en lieu et place des insecticides employés jusqu’ici sur le terrain, des pesticides non homologués pour « lutter efficacement contre ces infestations élevées de jassides ».
Si les noms des produits phytosanitaires n’ont pas été divulgués, il faut noter que le gouvernement avait annoncé vers la mi-janvier, une dérogation pour l’emploi de trois produits (GRACIA 10 EC, JACOBIA et Flonicamide 050 WG) durant la campagne 2023/2024.
Pour rappel, le mauvais état de l’appareil productif a poussé les autorités à réduire de 7 % à 482 585 tonnes, les prévisions de récolte pour la campagne 2022/2023. « Plus de 130 ha de champs ont été touchés et environ 130 000 tonnes de coton graine ont été pratiquement perdues. Ce qui fait ressortir une perte de plus de 65 milliards de Fcfa », avait indiqué Jean Pierre Guinko représentant du Secrétaire général du ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises.
Source : agenceecofin.com