Cela fait trois semaines que le prix du coton sur le marché international grimpe. Des chaleurs excessives et des sécheresses ont impacté de nombreux pays producteurs de coton, faisant grimper de 11% les cours du coton depuis début août.
Vendredi, le spécialiste Cotlook a révisé à la baisse ses estimations de production et de consommation pour la campagne 2021/22 en cours en raison d’un approvisionnement moindre aux Etats-Unis, au Pakistan et dans les pays africains de la zone Franc.
Les Etats-Unis, premier exportateur mondial, verrait sa production chuter de 28% à son plus faible volume depuis 2010. L’Inde est lourdement impactée aussi ce qui a incité le ministre des Finances à étendre jusqu’au 31 octobre l’exemption de droits sur les importations nationales de coton afin de sécuriser l’approvisionnement des industries textiles nationales. La Chine, le Brésil ou encore l’Australie sont aussi touchés.
Un marché qui « souffre », estime Mambo Commodities. « La récession tant annoncée est à notre porte avec son corollaire une baisse de la consommation quand, de son côté, le prix du marché ne cesse d’augmenter pour retrouver les cimes. Quand bien même une forte contraction de la demande se matérialise, elle s’accompagne d’une forte diminution de l’offre disponible. L’USDA a déjà fortement diminué les projections de production américaine suite à la sécheresse aux États Unis, mais également celle du Pakistan qui devrait encore fortement diminuer suite aux inondations en cours. Il reste la question des récoltes chinoises et Indiennes et de l’impact des très fortes chaleurs qui y ont sévi durant plusieurs semaines. Compte tenu de la faiblesse du stock de report et des mauvaises récoltes à venir le marché aurait dû atteindre des niveaux autrement plus élevés sans les mauvaises perspectives économiques actuelles ».
Source : commodafrica.com