Alors que la part moyenne de l’agriculture dans le PIB en Afrique subsaharienne est, selon les dernières données de la Banque mondiale, de 15,6 % (pour 54 % des emplois), le développement du secteur agricole, nécessaire pour répondre aux besoins vitaux d’une population en forte croissance, est limité par divers verrous, dont l’inadéquation du financement. Au vu des ambitions affichées par les locomotives agricoles régionales que sont la Côte d’Ivoire (café, cacao) et le Bénin (coton), ce constat plaide pour une diversification des moyens de financement et pour la levée de fonds offshore. A la clé : davantage de flexibilité pour les stratégies financières et une réduction des coûts d’emprunt.
L’an dernier, deux entreprises industrielles emblématiques de la sous-région, La Société pour le Développement du Coton (SODECO), au Bénin, et KINEDEN Commodities en Côte d’Ivoire, se sont illustrées par des levées réalisées auprès d’investisseurs privés, dans un contexte particulier marqué par un ralentissement économique mondial et la volatilité des cours de certaines matières premières agricoles. À elles deux, ces entreprises ont réussi à lever près de 165 millions d’euros (104,9 milliards de Fcfa) grâce au hedge fund OBARA Capital, catalyseur et intégrateur de financements alternatifs.
Solutions innovantes et sur-mesure
La SODECO a ainsi respectivement obtenu en mars et décembre 71.5 millions d’euros (46,90 milliards de Fcfa) et 80 millions d’euros (52,48 milliards de Fcfa) de financements structurés pré-exportation. Soit un total d’un peu plus de 270 millions d’euros (178,1 milliards de Fcfa) en trois ans. De son côté, KINEDEN a pu lever l’an dernier, en deux fois, 13 millions d’euros (8,5 milliards de Fcfa) auprès d’EBI, filiale française du groupe Ecobank, pour financer sa campagne cacaoyère 2020-2021 et une partie de la campagne 2021-2022. De quoi consolider ses activités d’export tout en se diversifiant vers des activités à plus forte valeur ajoutée, comme la transformation du cacao et le négoce d’autres matières premières agricoles, à commencer par la noix de cajou.
« Cette transaction illustre parfaitement la capacité d’OBARA Capital à proposer des solutions de financement innovantes et sur-mesure permettant à ses clients d’optimiser leur coût du capital et leur agilité. Elle est cohérente avec notre ambition de doter les champions africains de ressources financières à des conditions leur permettant de rivaliser avec leurs pairs internationaux », souligne Bernard AYITEE, CEO d’OBARA Capital.
Alors que la crise sanitaire a accentué la dette souveraine des Etats et limité la manne publique en faveur des entreprises, les investissements privés apparaissent plus que jamais comme de réelles alternatives pour leur financement et leur développement, sur fond de compétitivité internationale et locale accrue.
Source : commodafrica.com