Monnet disait : « Les hommes ne voient la nécessité que dans la crise » le contexte géopolitique mondial le confirme.

Rapport du marché du coton

Alors que le conflit fait toujours rage à l’est de l’Europe, tous les budgets occidentaux voient leurs dépenses dans le secteur de l’armement flamber comme en temps de guerre.
De nombreuses questions subsistent dans la gestion de la crise énergétique, car la guerre semble avoir comme un électrochoc sur l’ensemble du vieux continent. La recherche d’autres alternatives d’approvisionnement en gaz ainsi que l’espoir de trouver une souveraineté en matière de production électrique s’intensifie.

Dans le même temps, le Président Biden affirme son soutien à Taïwan dans un contexte particulièrement tendu avec la Chine continentale.
Afin de continuer sa lutte contre l’inflation, la FED pourrait décider, lors de sa prochaine réunion, d’un nouveau relèvement de ses taux directeurs, malgré les menaces de récession et les mauvais résultats des marchés d’actions. La FED devrait relever de nouveaux ses taux de 75 points au risque d’asphyxier le crédit et la reprise.

Le marché du coton souffre également de la situation actuelle :
– Les stocks sont bas et les récoltes médiocres comme l’a confirmé le dernier rapport WASDE, mais
– Les perspectives économiques sont si moroses que l’ICE baisse inexorablement. La récession à venir empêche toute perspective de développement de l’industrie textile

Par ailleurs, la situation des filateurs devient difficilement gérable tant les capacités d’endettement ont été encadrées et tant l’accès aux devises étrangères, dollars US en tête, sont limitées. Dans tous les pays importateurs les lignes de crédit fondent comme neige au soleil.

Pourtant, le WASDE de septembre a révisé à la hausse les chiffres des exportations américaine les portant à 13.8 millions bales tout en réduisant les estimations de production dans différents pays dont le Pakistan qui a lui seul perdrait 700 000 balles suite aux inondations dramatiques que le pays a connues pour atteindre 5.5 millions de balles.

Dans un environnement économique qui se dégrade, faire preuve d’optimisme est une gageure. Pourtant, le rééquilibrage des forces dans le conflit Ukrainien pourrait amener tous les protagonistes à une paix des braves. Les sanctions frappent durement la Russie limitant ses capacités de réarmement, d’autre part, l’arme du gaz n’aura qu’un temps.

L’Ukraine de son côté doit son salut à la bravoure de sa population et au soutien Occidental qui ne pourront durer éternellement. Malgré tout, on peut rêver à la paix et à un redémarrage de l’économie, pourquoi pas avant la fin de l’année.

Source : manbo.com