En Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est l’un des principaux fournisseurs de coton avec le Bénin, le Mali ou encore la Côte d’Ivoire. Alors que le pays transforme moins de 10 % de sa production de la fibre, les investissements augmentent dans le segment de la transformation.
Au Burkina Faso, l’Ethical Fashion Initiative (EFI), un programme du Centre du Commerce International (ITC) dédié au développement durable et inclusif, conduit la réalisation du projet de construction d’une usine de teinture de coton basée à Ouagadougou. Dans un communiqué publié le 10 février, l’ITC indique que l’usine occupera une superficie de 1 350 m² et sera dotée d’une capacité de production de 24 tonnes de fils teints par an.
Selon les responsables du projet, cette installation est prévue pour entrer en service à partir de 2026, avec pour objectif de renforcer les capacités des artisans dans la teinture, la production textile et le commerce du Faso Dan Fani, un tissu traditionnel burkinabé en coton.
Si le coût total de l’usine n’a pas encore été révélé, on sait que la réalisation des travaux est financée avec le soutien de l’Union européenne et du fabricant italien de vêtements prêt-à-porter Ferragamo. « Grâce au financement de Ferragamo, l’usine bénéficiera de machinerie importée d’Italie, de conseils en ingénierie textile et d’équipements complémentaires », peut-on lire dans le communiqué.
L’annonce de ce nouvel investissement intervient alors que le Burkina Faso s’est engagé dans des réformes structurelles visant à promouvoir et dynamiser la chaîne de valeur coton-textile-habillement. Depuis le 24 septembre dernier par exemple, le gouvernement a interdit l’importation de fils de tissage et de pagnes tissés, une mesure visant à stimuler la transformation locale et à limiter la dépendance aux importations.
L’entrée en service de la nouvelle usine devrait en outre contribuer à renforcer les capacités de transformation de la filière coton. Dans le pays, le segment de la transformation de coton est encore à ses débuts avec moins de 10 % de la production locale de fibre de coton qui est absorbée par l’industrie, selon les données officielles.
Source : agenceecofin.com
