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Actualités & Analyses

Cotonou, capitale mondiale du coton le 7 octobre

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Ce rendez-vous annuel instauré depuis 2019 se tient pour la première fois en terre africaine sous le thème « Le coton pour le bien de tous ».

La cérémonie de lancement s’est tenue à Cotonou au Sofitel en présence notamment de Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’OMC, de Eric Trachtenberg, directeur exécutif du Comité consultatif international sur le coton (CCIC), de Abdoulaye Bio Tchane, ministre d’État pour le Développement et la Coordination de l’Action gouvernementale (photo).

Alors que cette nouvelle édition réunit aussi plusieurs acteurs de la chaîne de valeur du coton, Moussa Allassane Diallo, ministre de l’Industrie et du Commerce du Mali et Coordinateur des pays du C4+ (Bénin, Mali, Tchad, Burkina Faso et Côte d’Ivoire), rappelle que la problématique des subventions dans la filière reste d’actualité malgré des tentatives engagées depuis le début des années 2000.

« L’échec des négociations [visant à éliminer progressivement les subventions en faveur du coton à Cancún, NDLR] s’explique en partie par la dilution des discussions relatives au coton dans le cadre général des négociations de l’agriculture. Dans ce contexte, les membres du C4 plus la Côte d’Ivoire estiment qu’il y a lieu de changer de paradigme en accordant la primauté au développement endogène par la transformation sur place du coton dans nos pays à travers la réalisation de projets structurants dans le secteur du coton tout en poursuivant la noble mission de lutter pour la réduction voire l’élimination des soutiens internes accordés par les pays développés et certains pays en développement à leur cotonculteurs. Le développement économique, durable, participatif et inclusif de nos pays ne se fera qu’avec l’industrie ou ne se fera pas. L’industrialisation de nos pays pour transformer nos matières premières notamment le coton afin de créer de la valeur ajoutée, des emplois n’est pas une urgence c’est une exigence », souligne-t-il.

Abondant dans ce sens, Ngozi Okonjo-Iweala précise que les subventions mondiales ont été estimées à 8 milliards $ en 2022/2023 par le CCIC. Il s’agit d’un montant en hausse de 66 % par rapport à l’année dernière dont l’essentiel provient de trois pays (Chine, USA et Inde).

« Ces subventions font baisser les prix mondiaux et portent préjudice aux producteurs du C4+. Nous devons faire face à la réalité. Au cours des 20 dernières années, les membres de l’OMC n’ont pas fait suffisamment de progrès que ce soit dans le cadre plus large des négociations sur l’agriculture ou sur la question spécifique des subventions et des tarifs visant le coton. Les distorsions qui persistent sur les marchés internationaux continuent d’empêcher la participation équitable de nombreux pays producteurs de coton. C’est un échec collectif des membres de l’OMC que nous devons affronter », reconnaît-elle.

De son côté, M. Tchané a insisté sur l’importance des chaînes de valeur du coton et a appelé à mettre un accent particulier sur les producteurs qui fournissent la matière première au circuit mondial de la fibre.

« Il est important que cette édition de la journée mondiale célèbre non seulement le coton, mais également et aussi l’approfondissement des travaux sur la diversification des produits du coton. Elle doit dire à tous les paysans qu’il y a un espoir et des perspectives dans cette filière », a-t-il plaidé durant son allocution d’ouverture de l’évènement.

Au programme de cette journée, des conférences plénières et thématiques qui devraient rassembler une centaine de participants. Pour rappel la région Afrique de l’Ouest-Centrale est le 3ème exportateur mondial de coton derrière le Brésil et les USA. Elle compte pour 50 % de la production africaine et 4 % de l’offre mondiale.

Source : agenceecofin.com