Un des principaux producteurs de coton de la zone CFA, le Burkina Faso cherche à relancer sa filière depuis quelques années. Pour soutenir ses ambitions, le gouvernement souhaite améliorer l’accès aux intrants agricoles essentiels pour la prochaine campagne cotonnière.

Au Burkina, le prix de cession des sacs de 50 kg d’urée et d’engrais composé NPKSB destinés à la culture du coton conventionnel est fixé à 16 355 francs CFA (28,33 $) pour la campagne 2025/2026. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le lundi 14 avril par l’Association Interprofessionnelle du Coton du Burkina (AICB).

Ce tarif affiche une baisse de 12 % par rapport à celui qui était en vigueur au cours de la campagne précédente (18 500 francs CFA). Cette réduction des prix des intrants d’une année sur l’autre devrait contribuer à réduire le coût de production pour les agriculteurs, d’autant plus que de nouvelles ambitions de croissance sont fixées pour la filière burkinabè.

Selon un rapport du Conseil des ministres du mercredi 9 avril dernier, le gouvernement s’est fixé comme objectif de porter la production de coton graine à 550 000 tonnes en 2025/2026, ce qui traduirait une hausse de 83 % par rapport à la récolte escomptée au cours de l’actuelle campagne.

Si cette prévision repose principalement sur des perspectives de croissance des superficies emblavées, notamment grâce aux avancées dans la reconquête des territoires occupés par les terroristes, la réduction des prix des engrais devrait également encourager les agriculteurs à produire davantage.

Pour soutenir cette ambition, le gouvernement a d’ailleurs décidé d’allouer 5 milliards de francs CFA (8,6 millions $) à la subvention de l’achat des engrais au profit des producteurs. D’après l’AICB, le prix d’achat bord champ du kilogramme de coton graine conventionnel sera maintenu à 325 francs CFA, comme pour la campagne actuelle.

Source : agenceecofin.com