Un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités des acteurs de la filière coton sur l’assurance indicielle se tient du lundi 6 au mercredi 8 octobre 2025, à l’initiative du ministère d’État, ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, rapporte une note d’information transmise à l’AIP.
Cette rencontre s’inscrit dans un contexte marqué par les défis liés aux aléas climatiques auxquels est confrontée l’agriculture ivoirienne. Pilier de l’économie nationale, ce secteur contribue à plus de 20 % du PIB et génère près de 40 % des recettes d’exportation. Toutefois, il demeure fortement dépendant de la pluviométrie, exposant les producteurs à des pertes de récoltes et à une baisse significative de leurs revenus.
Ouvrant les travaux au nom du ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, le directeur général de la planification, des statistiques et des projets, Bernard Comoé, a souligné que face à cette situation, l’assurance indicielle constitue un mécanisme novateur.
Contrairement aux assurances classiques, elle repose sur des indices prédéfinis, tels que la pluviométrie, la température ou le rendement moyen des cultures. En cas d’écart significatif par rapport aux normes établies, les producteurs sont indemnisés automatiquement, sans nécessité d’expertise traditionnelle de sinistres.
« L’assurance indicielle est un instrument pour faire face aux défis du changement climatique. Elle permet de compenser les pertes financières lorsque les rendements ne sont pas atteints en raison des aléas climatiques », a expliqué M. Comoé.
Selon le directeur général, ce mécanisme ne concerne pas uniquement la filière coton, mais sera progressivement étendu à d’autres cultures stratégiques telles que le palmier à huile, l’anacarde, le riz et, prochainement, le maïs.
L’initiative vise à sensibiliser les acteurs agricoles sur l’importance d’adopter des outils de gestion des risques et à renforcer leur compréhension des mécanismes d’assurance indicielle. L’État prévoit d’accompagner cette transition par des dispositifs de subvention, afin de faciliter l’adhésion progressive des producteurs.
Au terme de l’atelier, les participants devraient être mieux outillés pour évaluer les impacts potentiels des aléas climatiques sur leurs cultures et comprendre le fonctionnement des indemnisations prévues par ce type d’assurance, marquant ainsi une étape décisive pour accroître la résilience de l’agriculture ivoirienne et sécuriser les revenus des producteurs face aux effets du changement climatique.
Source : aip.ci