Le coton au Burkina Faso soutient 4 millions de personnes, représente plus de 4% du PIB et environ 14% des recettes d’exportations, tout en impactant d’autres secteurs clés de l’économie selon un rapport du pays.

La Société islamique de financement du commerce (ITFC), membre du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), a accordé une facilité de 106 millions d’euros (119,4 millions $) au Burkina Faso dans le cadre d’un accord de « Mourabaha » récemment signé avec la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), informe l’institution.

Ce financement « Mourabaha » (une forme d’emprunt sans intérêt qui consiste pour une institution financière à acheter les produits dont ses clients ont besoin pour les leur revendre avec une marge fixe déterminée à l’avance) vise à booster la filière cotonnière, un des piliers de l’économie burkinabè.

Bienvenu Pare, PDG de Sofitex a déclaré que « ce financement contribuera non seulement à stimuler la production de coton, mais aussi à créer des impacts tangibles sur les moyens de subsistance des populations rurales, à renforcer les chaînes de valeur et à soutenir la croissance économique durable du pays ».

Cette facilité s’inscrit dans un cadre plus large entre l’ITFC et le Burkina Faso, matérialisé par un accord-cadre de 900 millions de dollars signé en mai 2023. A ce jour, l’ITFC a mobilisé environ 3,3 milliards de dollars en faveur du Burkina Faso, couvrant 48 opérations, principalement dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie.

Avec ces fonds, le Burkina Faso, qui figure parmi les principaux producteurs de coton en Afrique de l’Ouest aux côtés du Mali et du Bénin, renforce ses ambitions. Le gouvernement vise en effet une production de 550 000 tonnes de coton graine pour la campagne 2025/2026, représentant une augmentation de 83% par rapport aux prévisions de la campagne en cours..

Source : agenceecofin.com