Le coordonnateur du Projet résilience des systèmes cotonniers du Nord de la Côte d’Ivoire (RESCO), Silué Siontiamma, a mis en exergue l’importance de la mécanisation dans la culture du coton, notamment l’apport des technologies modernes telles que l’utilisation de drones.
Cette présentation qui s’est tenue dans le cadre du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) au parc des expositions d’Abidjan, du 23 mai au 1er juin 2025 s’inscrit dans le cadre des innovations promues par le projet RESCO pour répondre aux difficultés inhérentes à la culture du coton.
Intervenant lors du panel intitulé « Application de l’intelligence artificielle dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire », M. Silué a présenté le thème : « Transformation technologique et conception paysanne : quels enjeux pour une filière coton durable en Côte d’Ivoire ? ».
Il a ainsi souligné que le projet RESCO, à l’intersection de l’agriculture durable et de l’innovation numérique, vise à accroître la productivité, à optimiser l’usage des ressources naturelles et à renforcer la résilience des exploitants face aux effets du changement climatique.
« Il convient de noter qu’INTERCOTON, face à la pénibilité du travail agricole, aux effets délétères du changement climatique et à la pression parasitaire croissante sur le cotonnier, s’engage dans la mise en place d’un écosystème d’innovation. Celui-ci prendra forme à travers la création de Centres de prestations motorisées et d’innovations agricoles (CPMIA) », a promis le coordonnateur du projet RESCO.
Silué Siontiamma également directeur exécutif de l’interprofession du coton (INTERCOTON) a ajouté que ces centres seront dotés de machines de dernière génération et intégreront l’intelligence artificielle, notamment pour le traitement phytosanitaire par drones. Cette technologie, expérimentée depuis près de cinq ans en collaboration avec le Centre national de recherche agronomique (CNRA), a déjà démontré son efficacité.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de démocratiser l’accès à l’intelligence artificielle dans le secteur agricole en l’adaptant aux besoins spécifiques des producteurs, notamment par la diffusion de messages en langues locales sur les radios communautaires afin de permettre aux agriculteurs, y compris les plus isolés, de bénéficier d’informations utiles à la prise de décision.
Cette présentation a suscité un vif intérêt parmi les participants, notamment les producteurs, les entrepreneurs et les décideurs présents.
Source : aip.ci