Les résultats de l’étude de faisabilité des activités génératrices de revenus (AGR) pour les femmes des producteurs de coton en Côte d’Ivoire ont été restitués et validés par l’ensemble des acteurs de la filière coton au cours d’un atelier organisé lundi 08 et mardi 09 avril 2024 à Bouaké.
Cette étude de faisabilité, réalisée par le cabinet Mont Horeb à la demande de l’Interprofession du coton (INTERCOTON), a couvert les dix zones de production cotonnière à savoir Korhogo, MBengué, Ouangolodougou, Boundiali, Kong, Tengréla, Mankono, Dianra, Madinani et Séguélon. Elle porte sur les critères de définition du profil des bénéficiaires finaux, les critères de sélection des AGR ainsi que les modalités de financement de ces AGR.
L’objectif visé par l’atelier était donc de permettre à l’ensemble des acteurs de la filière coton, qui prenaient part aux travaux, de s’accorder sur ces critères de sélection et les modalités de financement des organisations de femmes des producteurs de coton dans le cadre du projet Résilience des systèmes cotonniers du Nord de la Côte d’Ivoire (RESCO).
La fédération des producteurs de coton de Côte d’Ivoire (FPC-CI) assurera la mise en œuvre de ce pan important du projet RESCO, d’un montant estimé à 400 millions FCFA. Selon le directeur général de cette structure, Silué Kassoum, il vise l’implication des organisations de femmes des producteurs de coton dans l’augmentation des revenus des ménages cotonniers.
Il consistera à apporter à ces femmes des solutions et surtout des appuis matériels, techniques et financiers, mais aussi des appuis en termes d’encadrement technique et de renforcement des capacités de tout genre pour les rendre autonomes financièrement et très impliquées dans la cotonculture en Côte d’Ivoire.
Le directeur exécutif de INTERCOTON et coordonnateur du projet RESCO, Silué Siontiomma Jean-Baptiste, a exprimé sa satisfaction à l’issue de cet atelier qui a permis de valider les résultats de cette étude de faisabilité dont l’objectif est de faire un diagnostic profond des initiatives existantes dans les coopératives cotonnières afin d’apporter un soutien aux activités génératrices de revenus de ces groupements féminins.
« Nous avons vu le niveau des débats, la qualité des interventions et l’implication totale des participants dans les travaux de cet atelier. C’est donc très satisfait que nous sortons de cet atelier », a-t-il indiqué, félicitant le personnel cadre de INTERCOTON et de ses familles professionnelles pour le travail abattu.
Silué Siontiomma a également exprimé sa gratitude aux autres parties prenantes au projet, à savoir les représentants du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières et du Conseil du coton et de l’anacarde.
Le projet RESCO intervient dans l’ensemble du bassin cotonnier, soit la quasi-totalité de la moitié Nord de la Côte d’Ivoire. Il cible près de 120 000 exploitations agricoles familiales cotonnières. Son objectif est de contribuer au développement durable de la filière cotonnière dans un contexte de vulnérabilité climatique à travers une approche sensible au genre.
De façon spécifique, le projet vise à améliorer la production et la productivité du coton, la résilience au changement climatique de la filière coton et améliorer les conditions de vie sociales des ménages produisant du coton. Il a une durée de cinq ans (2021-2026) et est fiancé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de plus de 44 milliards FCFA.
